samedi 19 février 2011

procédé lithographique 2 - le report

Le report a pour but de démultiplier le dessin original afin de créer les pierres d'impression. La matrice en négatif était utilisée 15 fois avec de l'encre de report sur un papier de chine préalablement encollé.

papier de chine : papier de fibres végétales créé en Chine au 2nd siècle de notre ère, le chine français fabriqué à Grenoble était paraît-il de très bonne qualité. Il était préalablement encollé; l'encre de report ne devait pas imprégner le papier et pouvoir se détacher comme un décalcomanie.

Styrax Japonica en fleurs
encre de report : j'ai trouvé dans la littérature lithographique de la fin du 20ème siècle, plusieurs recettes d'encre, mais on y retrouve, à des concentrations différentes à peu près les mêmes composants :
- des résines : styrax, poix (résine et goudron),
- des graisses et corps gras : suif,
- des hydrocarbures lourds : cire jaune, bitume, goudron, poix, cire jaune,
- noir de carbone.



Ces dessins étaient repiqués en 3 lignes de 5 vignettes sur une feuille quadrillée fixée sur une planchette. L'ensemble était transféré vers une pierre lithographique brute par utilisation de la presse. Le papier était décollée délicatement après humidification.
La pierre subissait alors une préparation à l'acide et à la gomme arabique. Sur le même principe, 20 blocs à l'encre de report étaient pris sur papier de Chine encollé. Ces reports étaient reportés sur la pierre d'impression. Sur la littérature que je possède, il n'est pas dit que ces images de report passaient d'abord sur une feuille de papier ou allaient directement sur la pierre.

Serrane parle de traitement spécifique appliqué sur la pierre de report pour en augmenter le nombre possible d'utilisation. Il reproduit sur ce sujet une lettre de Dambourgez qui d'ailleurs ne mentionne pas de pierre-report intremédiaire entre la pierre de report et la pierre d'impression, contrairement aux hypothèses plus récentes.

Il ne reste plus qu'à traiter la pierre d'impression avant de la mettre sous presse et de l'encrer. L'encrage, le maintien de la pierre humide, la pression sur le couteau semblent être des facteurs déterminants sur la qualité du résultat.
La pierre s'usait dans le sens où l'encre finissait à gagner sur le blanc, les détails s'estompaient et arrivait le moment où il fallait recommencer le travail de report. Une possibilité était de la retravailler à l'acide pour augmenter les contrastes.


petite annonce glanée sur le net

documents surs la lithographie : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5743370d

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